Déborder de la toile, du sujet initial, salir les murs mais également l'envers de la toile, mes mains, mon visage.
Comme un rituel inconscient qui me permet d'appréhender mon tableau, me l'approprier.
Plus le travail avance, plus j'aime faire souffrir ma peinture.
Je la gratte avec mes ongles, lui lance de l'huile de lin, du brou de noix.
Je cherche l'accident, la blessure, la névrose en elle.
Je discute avec elle afin de comprendre d'où ça vient pour essayer de la guérir ou du moins de la faire vivre avec cet accident que j'aime laisser visible sur la toile.
Sans toutefois qu'il prenne toute la place. Il n'est pas l'élément constitutif du tableau seulement un marquage du temps.

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